- Tu n’as plus ta place ici.

Comment ça, je n’avais plus ma place ici. Je tournais les yeux vers mon frère, mon époux, il ne disait rien, ce contentant de serrer les bras autour de sa poitrine. Mais que ce passait-il bon sang ? Je relève les yeux vers mon père.

- Comment ça, je n’ai plus ma place ici ?

Il se lève de son siège et s’approche de moi, déposant une main sur mon droite et plongeant son regard dans le mien. Je me hisse sur la pointe des pieds pour me faire plus grande face à lui, je refuse de me soumettre à lui. Malgré tout, j’essaye de voir en lui cet éclat qu’il y avait avant dans ses yeux lorsqu’il me regardait, mais aujourd’hui, ils sont vide.

- Je te chasse du paradis ma fille.

Ses mots tambourine dans ma tête avec force. Comment ça il me chasse du paradis ? De quel droit ? Qu’ai-je fais ? Je suis sa fille, l’épouse de son fils, comment peut-il me chasser de mon jardin d’Eden ? Il me l’avait offert, annonçant qu’il l’avait crée pour moi, pour mes yeux, mes beaux yeux.

- Je refuse. Ce paradis est à moi.

Mes mots sonnent dans l’air, tel une menace voilé. Mon père secoua la tête et pousse un soupire alors que je voie mon époux se redresser. Pourquoi ne dit-il rien ? Sale ingrat, après tout ce que j’ai fais pour lui, tout ce qu’il m’a fait. Ses étreintes corporels et ses cris fendant l’air. Mes yeux lui lance des éclairs, s’il ne bouge pas, il le regrettera.

- Il appartient aux personnes qui en sont digne.

Ses mots sont ceux de trop, j’explose de colère, me reculant de lui, l’empêchant de poser ses sales pattes sur moi. Je crache ses mots dans l’air avec force, mes yeux brillant d’un éclat de colère, devenu rouge sang :

- Et je n’en suis pas digne ? Pas autant qu’Adam n’est-ce pas ? Mais qui est le pire de nous deux père ? Tu as une confiance aveugle en lui, alors qu’il est mille fois pire que toi. Tu te voile la face père, tu n’es pas plus digne du paradis que moi ou que lui. Tu ne vaut pas mieux que nos frères les anges, tu ne vaux rien.

Je recule encore, regardant ceux qui nous entour, Gabriel, Balthazar, Ezekiel, Michael, Raphaël. Je les pensais être mes frères, mes amis, mes compagnons mais il ne dise rien. Celui qui me répugne le plus est sans doute Balthazar, lui qui a posé ses mains sur son corps, insinuer son sexe en moi avec tant de vivacité. Ne me regretterai-t-il pas lorsque je serais partie ? Moi indigne du paradis ? J’aimerais bien savoir qui est le moi digne du paradis ici.

- Lucifer avait raison.

Je défi mon père du regard en disant ses mots, et il me gifle fortement. Ma lèvres inférieur saigne et je me redresse doucement face à lui, pointant un doigt menacent vers lui :

- Les humains te conduise à ta perte père ! Il AVAIT RAISON ! Ouvrez les yeux vous autres. Lucifer t’aimait beaucoup trop et tu l’as déçu, il accomplis ce que tu AURAI dû accomplir ! Tu n’es rien père, rien !!

Cette fois, c’est mon époux qui s’approche et me frappe, je tombe sur le nuage et ressent sa douceur et son humidité. Je relève le regard vers lui, à ton tour alors mon tendre amour ? Tendre amour est un euphémisme, bourreau de torture féminine, tu les as cru sincère ses cris ? Tu t’es voilé la face mon frère, tu n’es rien.

- Toi aussi alors, Adam. Je vois donc que personne ne se préoccupe de moi. Pas même toi Balthazar…

Je tourne la tête vers lui, un sourire mauvais aux lèvres, je sais ce qu’il se passera si je lâche ses mots. Lui et Adam se battrons et alors mon père devra intervenir, les punissant tous les deux et me traitant surement de prostituer. Babylone ma terre d’exile peut-être ? Mais alors que mes yeux brillent toujours de cette colère rouge, je les articule finement ses mots :

- Pourtant tu t'es évertué à me faire crier plus fort encore qu’Adam.

Le regard de Balthazar se tend, alors que ses frères se tourne vers lui, ils ne disent rien, mais il est facile de lire leur déception, et le grognement d’Adam ne tarde pas. Ce qui lui appartient, lui appartient et il tiens bien à le faire comprendre à Balthazar, mais lui, pauvre humain qu’il est. Ils commencent à échanger quelques coups et je lève les yeux au ciel, les autres ne dise rien puis la voix de mon père claque dans l’air :

- CELA SUFFIT !!!!

Ils se stop tous les deux laissant courir leurs regards sur moi. Méprisant et dégouté. Qu’ils me regardent ainsi, je n’en ai plus rien à faire aujourd’hui. Mon père me chasse de ma demeure, la mienne, pas la leur, mais j’aimerais avoir tout de même une cause exacte. Je finis par me redresser enfin, me remettant debout sur mon nuage dans le temple de mon père.

- Dis moi père, que me veut ce déshonneur ?

Il repose son regard sur moi, il semble encore plus insatisfait de moi, à plus les minutes passent à plus il semble en accords avec son choix de ma chasser de mon jardin d’Eden. Et bien soit, soit en heureux, car à partir de ce jour, plus jamais je ne me conduirais comme la fille aimante que j’ai pus être.

- Je ne t’aie demandé qu’une seule chose ma famille, ne pas modre dans l’un des fruits de cet arbre.
- Tout ça parce que j’ai croqué dans une pomme ?
- Le serpent a su te tenter, me prouvant une fois de plus que tu n’avais plus ta place ici. D’ailleurs, l’épreuve de la baguette aurait du me laisser douté de toi. Tout n’était que sauvagerie et sang lorsqu’il sortait de ta main.

Un sourire plus mauvais encore se dessine sur mes lèvres et je me rapproche de lui. Mes yeux plus au défi encore si cela est possible. Je pose mon index sur son torse. Les anges et archanges se régissent derrière nous, mais ils ne bougent pas, attendant de voir ce que je vais faire.

- Insinue tu donc que je sois le mal ? Plus encore que ton fils ?
- Bien plus ma fille, murmure-t-il contre mon visage. - Maintenant vas-t’en ou je demande à mes fils de te sortir immondice.

Immondice ? Ainsi nous y voilà, je ne suis plus sa fille. Et bien soit, il n’est donc plus mon père, je me recule doucement, marchant à reculons, levant les bras presque en signe de victoire :

- Alors la putain s’en va. Le mal s’en va sévir sur cette terre que tu as crée pour tes petites merveilles. Et crois moi, ils souffrirons de ta décision. Idiot es tu de me chasser de la sorte. Tu t’en souviendra de celle qui fut un temps ta fille et qui aujourd’hui sera ta plus grande rivale. Oui père, tu comprends n’est-ce pas où je veux en venir ? Je l’ai ouvert cette boite, j’en ai aspiré ce qu’il y avait à l’intérieur, aujourd’hui, nous sommes presque à armes égal, et un jour, je te surpasserait l’idiot et ton monde s’écroulera.

Je sentais les anges et archanges se resserre autour de moi. Mon sourire s’élargie encore, je déposais même une main presque sensuelle sur le torse de Balthazar qui était le plus près de moi, me tournant vers lui avec un grand sourire :

- Je vais te manquer n’est-ce pas ? Qui sera à ta hauteur aujourd’hui ?

Je lui fais un clin d’oeil rieur reculant de nouveau, arrivant au bord du nuage. Je regarde vers le bas, ferme doucement les yeux et une brèche sur le monde s’ouvre. Je vais partir, oui, et leur paradis deviendra leur enfer.

- Adieu ma famille, Adieu dieu de pacotille.

Je leur offre un dernier sourire machiavélique et part dans un grand rire cristallin et glaçant à souhait puis droite comme un i, écartant les bras je me laisse tomber en arrière dans les airs.