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 Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino

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Alex Steeve
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MessageSujet: Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino    Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino  EmptySam 26 Sep - 19:53

Il est des choses qui sont immuables dans l'existence d'un être. La maîtrise du corps flanche toujours à un moment : face à un objet convoité, face à une traîtrise, face à un sentiment. Un homme face à une femme flanchera, une femme face à un homme charmera. Mais leurs corps les trahira.

Je jette coup d’œil sur l’horloge, il est 14h55, dans 5 minutes, je dois retrouver notre nouvelle recrue dans la salle d’entraînement. Je quitte donc le lit où je me trouve pour enfiler un ensemble de vêtement un peu plus adapté au combat, en cuir souple de dragon. Des nobles créatures qui m’ont bien aidé de part leur cuir au fil des années.
Je sors de la pièce sans prendre la peine de refermer derrière moi, personne ne passe dans cette section de toute façon, elle est réservé aux Mercanti et ils savent tous que ma chambre ne contient rien d’intéressant en dehors du portrait de ma sœur. Ma marche me conduit dans notre antre, celle des Mercanti ou la mienne en tout cas. Depuis combien de siècles est-ce que je formais des vampires ici ? Combien de mes collègues étaient passé entre mes mains ? Aujourd’hui, nous innoverons. Une simple sorcière, bien que je ne sache pas si simple soit le bon mot à utiliser. Domino.
Je ne sais pas quelle image avoir d’elle. La femme que j’ai cru entrapercevoir hier ? Ou la petite fille qui était devant Poudlard il y a quelques années ? Quelle image est la bonne ? Y en a-t-il au moins une de bonne ?

D’un geste ample, je retire mon haut que j’abandonne en plein milieu de la salle avant de rejoindre d’un bond l’une des poutres en hauteur. 14h59, elle arrivera bien assez tôt. Il était l’heure de tester son niveau. De tester sa réactivité également. L’horloge sonne 15h et elle apparaît à la fin des coups. Un léger sourire étire mes lèvres, au moins est-elle à l’heure. Je la détaille du regard, elle aussi a pris des vêtements adaptés qui laisse deviner ses formes de femmes, encore en développement. Mon regard est autant celui d’un homme que d’un instructeur. Je peux reconnaître que malgré son jeune âge, elle est sincèrement belle, et elle pourrait devenir magnifique dans le futur. Mais je pense aussi au fait qu’elle n’a peut être pas l’habitude de son corps, de ses attributs et que cela pourrait être un point à retravailler. Surprends-moi Domino, prouve-moi que tu mérites de te retrouver ici.

Je la vois rejoindre le centre de la salle et attraper mon haut. Première erreur, tu t’abaisses, découvrant ta nuque. Deuxième erreur, tu encombres inutilement tes mains. Troisième erreur, ton attention est détournée par un détail futile. Je me laisse retomber sur le sol, souplement derrière elle. Je peux la voir réagir légèrement, est-ce son instinct qui agit, ou un vrai entraînement ? Je ne lui laisse pas le temps de répondre à mon questionnement interne. D’un mouvement leste, je m’accroupis et colle mon torse contre son dos, mon corps moulé contre le sien, et un bras passant sous son aisselle, ceinturant sa poitrine pour finir sur sa nuque que de la main, je pousse doucement. Je l’immobilise ainsi et dépose mes crocs sur la nuque découverte et si tentante devant moi. Ma voix raisonne dans le silence de la pièce.

« Tu t’es laissé distraire et tu es morte maintenant. »


En parlant, j’écarte ma bouche de son cou et je me relève ensuite, je l’observe me faire face et je contiens un sourire de s’installer sur mes lèvres. Je préfère l’observer, la réaction physique que tu auras me dira si tu es une bonne élève ou non Domino. Le seras-tu ? Ou me seras-tu aussi pénible que Victoria et Vick ? J’espère que non sinon les prochaines années que nous allons passés ensemble seront compliqués.

Je laisse mon regard se balader doucement sur son corps avant de reprendre la parole.

« Tu es petite, surtout par rapport à moi. Sers-toi de cet avantage pour te faufiler partout. Je vais t’apprendre à retourner la force d’un adversaire contre lui. Tu auras plusieurs mois, peut-être même années pour t’exercer sur moi. Nous allons rester ensemble un très long moment. »


Long est un euphémisme, surtout dans la vie d’une mortelle. Je dois veiller à me rappeler que c’est ce qu’elle est : une mortelle, que je modère tout de même mes coups. Le but est de lui apprendre et pas de la torturer. J’ai déjà vu les dégâts offerts par une torture, je ne commencerais pas avec elle. Je ne verrais pas l’histoire de Kahlan et Daniel se reproduire si le choix m’en est donné.
Je plonge mon regard dans le sien et lui indique :

« Cet après-midi, nous allons nous contenter de l’entraînement physique. La magie sera pour un autre jour, sauf si Maître Victor s’en charge. Des questions à me poser avant le début de notre entraînement ? Ou passons-nous directement à la partie pratique et physique ? »


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Domino Vey
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MessageSujet: Re: Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino    Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino  EmptyDim 27 Sep - 12:24

Premier entrainement...
ensemble
Alex & Domino


 
Partie 1

C’est une nouvelle vie qui s’offre à moi, de nouvelle responsabilité, des choix à faire. Je ne sais pas comment mis prendre, je ne suis qu’une enfant après tout. J’ai déjà tué, certes, mais je n’en reste pas moins innocente, malgré cette absence de sentiments fort pour autrui, qui suis-je au fond pour décider ce qui est bien où mal ? J’ai un rendez-vous, je dois rejoindre ce vampire pour ce premier entrainement. Pourquoi me suis-je laissé entrainer dans une telle affaire ? Pourquoi avoir accepté la mission que m’a confié Godric ? Je ne sais pas, le besoin d’avoir le sentiment d’être utile à quelque chose, d’être en mesure de faire le bien autour de moi. Je croyais avoir enfermé mes sentiments au plus profond de mon être, mais il semblerait que cela ne soit pas suffisant pour tout enfermer, ça m’aide à tenir, ça m’aide à oublier. Mais qu’ai-je à oublier ? Une vie merdique paris les humains. J’aimerais que tout soit autre, et pourtant, je n’arrive même plus à espérer. Enfermer mes sentiments était une bonne idée, j’en prends pleinement conscience maintenant, cela me permettra d’encaisser beaucoup plus de douleur que les autres. Je survivrais aux années que je devrais passer ici.

Soupire Domino, si tu ne sais faire que ça. Laisse la pluie italienne couler sur tes joues en regardant le ciel. Tu sais que tu dois rentrer, te préparer pour ce premier entrainement avec lui. Retire tes yeux de la contemplation du ciel. Qui trouves tu ? L’apaisement de l’air ? Des nuages ? La pluie rafraichie peut-être tes idées, mais elle ne t’aideras pas à survivre dans cette nouvelle vie. Reprend toi, redresse les épaules, lève la tête, fait un pas devant l’autre, avance bordel.

Mais rien ne se passe, je reste ainsi, sous l’eau, à contempler les nuages bouger au rythme du vent délicat qui court sur ma peau. Un vampire, dont je ne connais pas encore le nom s’approche doucement de moi, déposant une main sur mon épaule. Lorsque je me tournes vers lui je remarque que je l’ai déjà vu, aux côtés de Renata, mais que ses traits ne me sont pas inconnu. Cette apparence me dit vaguement quelque chose, je crois savoir, mais autant me taire avant de me trahir. Mais il se penche murmurant doucement ses mots :

- On a confiance en toi.

Mes doutes sont alors confirmer, c’est toi n’est-ce pas, ce frère dont il m’a parlé ? Tu es celui qui es resté et qui lui donne ses informations ? Toi et ta compagne êtes ceux qui permette à Godric de tout savoir ? Je savais que je te rencontrerais tôt ou tard, mais je suis finalement soulager de savoir que quelqu’un est là pour me soutenir, que lorsque tout iras mal, même dans le silence je saurais où trouver mon réconfort. J’hoche doucement la tête à son intention, puis avec une grande respiration pour me donner du courage, je me détourne de lui, rentrant à l’intérieur, je relève la tête, traversant les couloirs sous les yeux de quelques vampires curieux qui n’ont pas encore eux le temps de me voir. Quel spectacle puis-je leur offrir ? Les cheveux dégoulinant de pluie, pourtant j’entends un murmure presque impressionné d’un jeune vampire « une vrai guerrière ». Attends quelques années encore pour pouvoir dire ça, tu veux ?

Je finis par rejoindre mes quartiers, je pousse les grandes portes à deux mains, les laissant se refermer derrière moi. Mes vêtements glissent sur le sol et je saute sous la douche, prenant ce produit à la fraise que Renata m’a fourni, puis je lave mes cheveux avec une odeur de jasmin. Une fois propre, j’enserrais ma taille d’une simple serviette blanche, avançant doucement vers ce nouveau dressing et les vêtements fournis par Renata. Je regarde l’heure, me disant qu’il serait temps que je me dépêche. J’attrape un jegging noir, une longue tunique rouge sang, et… j’aurais bien pris une père de basket, mais hormis des chaussures à talons, il n’y a pas grand chose, alors je prends une paire de bottes, talons aiguilles, environs neuf centimètres. Renata m’avait sortie un truc du genre « si tu te bats avec ça en entrainement, tu saurais te battre avec n’importe quoi. » Et bien soit, allez courage mes petites chevilles.

J’enfile le tout, remontant mes cheveux en une queue haute ensuite. Je suis fin prête maintenant, mais ai-je envie d’y aller ? Je n’en suis pas certaine. Mon réveille m’indique qu’il me reste dix minutes pour traverser le château. Je pousse un nouveau soupire, sortant à nouveau de ma chambre, traversant une fois de plus les couloirs la tête haute, provoquant de nouvelle réaction sur mon passage avec cette nouvelle tenu. J’arrive alors devant les portes de la salle d’entrainement. Je regarde autour de moi, je remarque une horloge, j’ai une minutes d’avance, alors j’attends, puis à l’heure pile, j’ouvre les portes, entrant pour découvrir une salle vide.

J’avance au centre de la salle, regardant tout autour de moi, découvrant un tee-shirt abandonner, je m’accroupir pour le récupérer, je le porte doucement à mon visage, laissant son odeur voler jusqu’à moi et laisser certain de mes sens se mettre en éveil. Puis soudain, je sens du mouvement derrière moi, je suis sur le point de réagir, mais un torse nu, dur, musclé, troublant en somme… se colle à moi, un bras se passe sous moi, passant sur ma poitrine et venant serrer ma gorge. Ses crocs se déposent sur ma nuque et je ne sais pas si c’est un frisson de peur ou de plaisir qui me traverse. Je ne connais que le premier sentiment.

Sa voix caresse ma peau et un nouveau frisson me parcourt, je ne comprends pas ce qu’il m’arrive, mais déjà il n’est plus sur moi, se relevant. Je fais de même me tournant vers lui, découvrant son torse nu sous mon regard, que je lève automatiquement vers ses yeux, certaine de perdre mes moyens si je laisse ma vision trop bas.

Je suis petite, c’est vrai, je le reconnais. Que penses-tu de ses talons oh grand maitre instructeur qui doit tout m’apprendre ? Je souris quand même, pas le moins du monde vexée, croisant mes bras sur ma poitrine en attendant la suite. Que me feras tu ? Que voudras tu vampire ?

- Des questions ? Hum… tu parles toujours autant au premier rendez-vous avant de passer à l’acte ? Parce que je croyais que j’étais pour me battre, pas pour écouter.

Je lui fais un sourire espiègle, puis je décide de lui montré quelque chose que Godric m’a apprit pour détourner l’attention d’un vampire ancien de mon objectif réel. Je lève le point, m’approchant de lui à toute vitesse pour lui donner un coup en pleine mâchoire qu’il est déjà sur le point de parer, sauf qu’il ne regarde pas au bon endroit, ma jambes droite se lève à 90 degrés rencontrant son ventre avec force et détermination, je canalise ma magie dans le coup et il tombe à la renverse, je m’installe sur lui à califourchon avec un grand sourire. Regarde la gamine, elle ne connait qu’un coup, mais tu es déjà à terre, montre lui en en d’autre, contraint là, je suis certain que tu peux me renverser.

- Alors, prof ?
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Alex Steeve
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MessageSujet: Re: Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino    Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino  EmptyDim 27 Sep - 22:10

Il est des choses qui sont immuables dans l'existence d'un être. La maîtrise du corps flanche toujours à un moment : face à un objet convoité, face à une traîtrise, face à un sentiment. Un homme face à une femme flanchera, une femme face à un homme charmera. Mais leurs corps les trahira.

Perché en haut de la salle, j’observe Domino arriver. Je me sens froncer légèrement les sourcils face à ses habits. Pourquoi porter des talons ? C’est un coup à se tordre la cheville, certes avec la magie ce n’est pas bien grave mais tout de même. Se faire mal inutilement… Je ne suis pas pour, ça ressemble un peu trop à de la torture à mes yeux.
Je l’observe avancer dans la salle et trouver mon tee-shirt. La distraction a fonctionné et je m’en retrouve déçu. J’avais pensé qu’elle ne se laisserait pas avoir, je ne sais pas pourquoi. Peut être parce que j’aurais voulu qu’elle soit différente. Mais pourquoi avais-je cette envie ? Aucune idée. Ou plutôt je ne voulais pas y réfléchir, je me laisserais aller à y penser en retournant dans ma chambre ce soir.

Je me laisse retomber et passe contre son dos pour lui signifier qu’elle a perdu la première phase. Je l’immobilise et place mes crocs au dessus de sa veine. Une entêtante odeur de fraise, de jasmin et de lilas l’entoure. Je n’ai jamais réussi à aimer l’odeur des fleurs depuis la disparition d’Analissa mais sur elle, elles m’apparaissaient entêtantes. Voici la raison pour laquelle je m’éloignais d’un bond après lui avoir signifié qu’elle avait perdu.

Je l’observe rapidement. Dans un coin de ma tête, je me fais la remarque ses habits lui vont très bien… Mais que je devrais parler à Renata pour lui en fournir de nouveaux et surtout une nouvelle paire de chaussure. Mais au moins, elle atterrira directement dans la pire des situations… A moins qu’un de ses talons cassent, et juste un, là elle sera vraiment dans la pire des situations. Enfin au moins je pourrais tester sa réactivité avec ça… Et peut être aussi du comique.

Je lui rappelle doucement que ce n’est pas moi qui l’entraînerait magiquement, du moins que ce n’est pas sûr que je serais son instructeur, et donc que nous nous contenterons d’un travail entièrement physique cet après-midi. Je lui donne également quelques astuces et j’ai l’impression de parler dans le vide, ou tout du moins de l’amuser.
Pourquoi cette attitude entre le défi, l’amusement et l’écoute ? Quel est ta véritable attitude ? Un mélange des trois ou simules-tu ? Le temps me permettra de te connaître assez pour ne plus avoir à me poser de questions. Mais en attendant, c’est à ton tour de parler, à ton tour de me prouver que tu vaux le coup que le Clan enfreigne ses propres règles en enseignant à une humaine. En vaux-tu la peine Domino ? Je pense que oui, c’est pour cette raison que je t’ai défendu face à Marcus, mais je ne suis pas invincible, je peux encore me tromper…

« Des questions ? Hum… Tu parles toujours autant au premier rendez-vous avant de passer à l’acte ? Parce que je croyais que j’étais là pour me battre, pas pour écouter. »


Un sourire légèrement malicieux fait écho à ses paroles et trouve écho dans mes yeux. Seras-tu le genre d’élève taquine Domino ? Tu peux l’être mais il n’est pas dit que je répondrais forcément de la façon qui te sembleras adéquate.
Elle me fonce dessus, un peu trop vite, elle pourrait se blesser si elle rencontrait vraiment mon corps de plein fouet. C’est pour ça que je manœuvre à l’esquiver et que je ne fais pas attention à son enchaînement, me faisant avoir comme un bleu. Et un bleu, j’en aurais un et même plusieurs si j’étais encore un être humain. Heureusement je suis immortel depuis de nombreux siècles maintenant.

Son corps se presse contre le mien et je la laisse faire, curieux de voir ce qu’elle pourrait me réserver, mais aussi légèrement sonné par ma rencontre brutale avec le sol. Je ne l’avais pas prévu. Elle sera une adversaire coriace cette femme.

« Alors, prof ? »


Sans pouvoir le retenir, un sourire sincère s’installe sur mon visage. Bravo Domino, tu viens de me prouver que tu vaux le coup. Je la regarde et lui dit avec sincérité.

« C’est un très joli coup. Je vois que tu sais déjà allier la magie avec les attaques physiques, c’est parfait, tu m’ôtes une grave épine du pied même si mon corps ne t’en remerciera pas à la fin de nos séances si elles sont toutes comme celle-ci. »


Mais je ferais en sorte que tu ne gagnes pas aussi souvent. Tu me fais perdre de ma crédibilité à me vaincre aussi rapidement. Et même si je n’en ai rien à faire de celle-ci face aux autres vampires, cette perte pourrait m’être fatale si Victor se décidait à me remplacer.
D’un mouvement rapide, je fais passer mon bras en travers de la poitrine de Domino, jusqu’à reposer sur son épaule et je pousse de toute la hauteur de mon avant-bras pour retourner notre situation. Je suis aidé par ma jambe gauche encerclant la sienne et lui faisant perdre son si précieux équilibre et point d’appui. Une fois la situation retourné, je me pose à califourchon sur elle, veillant bien à ce qu’elle n’est pas d’angle d’attaque sur mon entrejambe. Mes deux mains sont autour de ses poignets, les clouant sur le sol. Mon sourire s’agrandit pendant que je lui réponds.

« Je n'étais pas au courant que nous avions un rendez-vous. Toutefois, tu viens avec une attaque de gagner le droit de m’appeler Alex, fais attention c’est un grand honneur. »

Je la taquine légèrement avant de reprendre mon sang-froid et de redevenir le professeur qu’on attend que je sois. Son attitude m’avait tellement rappelé mon fils si taquin que je n’avais pas pu retenir une bouffée d’amusement et de tendresse. Je ne pouvais plus me laisser ainsi déconcentré. Il fallait que j’agisse pour conserver mon sang froid.
Je la regarde donc avec intensité et lui fait ma demande.

« Maintenant, connais-tu un moyen de t’en sortir face à moi ? Ou à un véritable ennemi si tu étais dans cette position ? »




Dernière édition par Alex Steeve le Mar 29 Sep - 10:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino    Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino  EmptyLun 28 Sep - 21:41

Premier entrainement...
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Je dois bien l’admettre, sentir son torse nu contre mon corps est une sensation plutôt agréable. Je commence même à penser à certaine chose, mais à quoi bon ? Je ne suis qu’une petite fille et lui…lui est un vampire. Ferme les yeux Domino, respire un grand coup et oublie ses idées farfelues qui ne mènerons qu’à ta perte. Pourquoi lui ? Pourquoi a-t-il fallut que ce soit lui mon instructeur ? Je ne sais pas, mais c’est bien ma veine, je crois que je suis foutu, je vais avoir du mal à me concentrer sur autre chose que son torse maintenant. Qu’elle idiote je fais, appart être veau qu’à t-il ? Pas grand chose, c’est un vampire, ton ennemi, tache de ne pas l’oublier Vey.  

Je détourne finalement mon regard de sa peau pour le concentrer sur son visage, ce qui finalement n’est pas une meilleure idée. Pourquoi un tel homme ? Peut-on m’expliquer à la fin ? Cherches ton à tester mes limites ? Jusqu’où suis-je prête à aller pour avoir ma place parmi eux ? À quoi suis-je prête à renoncer ?

Il parle, je me suis laisser avoir, c’est vrai, je l’admet, sans aucune honte, après tout, n’es-tu pas là pour m’instruire Steeve ? N’est-ce pas la tâche que l’ont ta confié ? Il me semble, alors arrête d’être beau et apprend moi. Ou laisse moi te montrer ce dont je suis capable. Je le charge, je détourne son attention par un coup inutile, puis ma jambe se lève, le percutant de plein fouet. Le voilà à terre le grand vampire, et moi sur lui, dans une positon qui pourrait laisser un certain nombres de questions sur les lèvres d’une personne pouvant entrer à n’importe quel moment. Mais à quoi bon m’en soucier ? Je suis plutôt fière de moi, je l’ai renversé, et cela semble lui plaire.

- Je sais canaliser ma magie à un point que tu ne peux pas imaginer.

Je lui fais un clin d’oeil provocateur, comme si je n’étais qu’une enfant voulant dire qu’elle savait faire ou telle chose alors que ce n’était pas vrai. Mais pourtant, dans mon cas, loin de là, ma magie est déjà extrêmement puissante, et je suis curieuse de voir ce que ce Maitre Victor aura de plus à m’apprendre que Godric. J’en sais déjà tellement sur la magie, qu’elle soit blanche ou noire, bien que la noire soit celle que je maitrise le mieux. Et toi, Alex ? Que sauras tu m’apprendre sur ça ? Peut-être ce qui me permettra de tous vous anéantir quand le moment sera venu ? Mais quand ? Dans combien d’années ? Suffisamment pour que je me lie aux personnes vivant sous ce toit peut-être, ce qui serait, sans aucun doute une torture de les trahir le jour venu, ou alors non, je ne sais pas, je ne sais pas encore, mais le jour venu, je le saurai. Et toi Alex ? De quel camps fera tu parti ? De celui que je tuerai avec plaisir, ou au contraire avec déplaisir ? Tout dépends de toi, fais attention à toi ses prochaines années, elles pourraient aussi bien signé ton arrêt de mort que ta survit.

- Alex ! Quel honneur alors.

Je fais une modeste révérence de la tête, étant toujours sur lui, puis habilement, il inverse la situation. J’analyse sa demande, cherchant un instant comment mit prendre. Mes jambes sont bloqué, mes mains aussi, ma tête et ma magie non. Un petite rire m’échappe.

- J’ai deux solution, mais je t’éviterai la première.

Il me regarde, curieux de savoir ce que je peux bien lui cacher, un d’un geste leste, je lui donne un coup de boule qui le fait légèrement reculer, suffisamment pour que ma main droite commence à crépiter de magie, si fort que sa propre main lâche la mienne. Je lève le bras droit, venant trouver sa nuque, et à la seule force de se bras et de ma prise sur lui, sans me soucier de la douleur sur sa colonne, je pousse pour me retrouver sur son dos. Mimant une fausse lame sous son cou :

- Tu es mort, non ?
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MessageSujet: Re: Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino    Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino  EmptyMar 29 Sep - 10:10

Il est des choses qui sont immuables dans l'existence d'un être. La maîtrise du corps flanche toujours à un moment : face à un objet convoité, face à une traîtrise, face à un sentiment. Un homme face à une femme flanchera, une femme face à un homme charmera. Mais leurs corps les trahira.

Je la complimente sur son coup, elle le mérite, elle a réussi à me surprendre et à me faire toucher terre. Non pas que ce ne sot un exploit, mais pour un premier cours, c’est très surprenant. Elle me répond qu’elle sait canaliser sa magie mieux que je ne peux l’imaginer. Je ne retiens pas mon sourire quand elle parle. Es-tu prétentieuse ma chère ou réaliste ? Le temps me l’apprendra. Et je ferais en sorte de laisser des occasions pour pouvoir observer de mes propres yeux.

« J’ai hâte de voir ce que tu sais faire alors. »


Au moins pourrais-je connaître ton caractère en plus que ton niveau. Si tu es juste prétentieuse, je ferais en sorte que tu redescendes sur terre, sinon… Eh bien j’ai hâte d’avoir une autre élève qui vaille le coup. Ça fait longtemps depuis la dernière fois…
Qui es-tu Domino ? Pourquoi es-tu là ? Tu avais un avenir prometteur, tu avais pu aller à Poudlard, je suis sûre que tu aurais pu te retrouver avec un certain statut dans le monde de la magie, alors pourquoi venir dans le monde vampirique ? Très peu de monde apprécie et supporte réellement les vampires. Ce statut noircit notre cœur et notre âme, je ne veux pas voir la même chose pour la tienne, tu ressembles tant à Daniel et il n’a pas pu supporter cette vie. Emprunteras-tu le même chemin ? Quoi qu’il se passe, je ne pourrais pas intervenir, je pourrais juste te donner des pistes, des outils pour te permettre de survivre, pour tenter de t’aider. A quoi pensais-tu ? A quoi penses-tu maintenant ?

D’un mouvement rapide, j’inverse nos situations, faisant en sorte qu’elle se retrouve être celle en dessous. Combien de temps restera-t-elle dans cette position ? Elle pourra certainement me surprendre à un moment et finir par se retrouver à reprendre la main dans notre corps-à-corps, mais j’attends cela d’elle. Prouve-moi que tu vaux le coup, que tu peux encore me surprendre, que nous n’aurons pas à passer des années dans cette salle à te former et que oui, tu avais raison de dire que nous serons collègue dans le futur. Prouve-moi tout ça.
Je la taquine légèrement, me permettant un écart dans mon mode de fonctionnement en tant qu’instructeur. Je me laisse un peu trop dicté par mes émotions et pensées à cet instant. Peut-être une mauvaise chose, peut être pas, chaque relation est unique, celle que j’aurais avec Domino le sera également mais je ne sais pas à quel point. Pas encore.

Elle me répond tout aussi taquine que c’est un honneur et je ne peux empêcher le sourire de se former sur mon visage. Mais je ne me laisse pas distraire cette fois.
Je la regarde intensément, lui demandant comment elle compte s’échapper cette fois. Je vois littéralement son cerveau s’agiter et je retiens un autre sourire de franchir la barrière de mes lèvres. Sourire m’arrive décidément un peu trop souvent, ce n’est pas mon habitude.

« J’ai deux solutions, mais je t’éviterais la première. »


Quelle première solution ? De quoi parle-t-elle ? Mais j’avoue être curieux. Peut être n’aurais-je pas du l’être car la douleur irradie littéralement de ma tête. On peut dire qu’elle sait mettre un homme à la renverse. Je me retrouve avec son corps pressé contre mon dos et sa main sur mon cou.

« Tu es mort non ? »

« Si tu avais été bien équipé, oui je le serais. »


Je n’ai pas honte à avouer mes propres faiblesses, ça me prouve que je ne suis pas invincible et que je ne dois pas prendre la grosse tête comme Clark ou mes maîtres, alors dès que je vois mes propres faiblesses, je me les avoue sans honte. Je tourne légèrement ma tête vers elle et lui parle.

« Et maintenant, si nous en revenions à cette deuxième solution dont tu parlais mais que tu n’as pas voulu appliquer ? »


Dans le peu de liberté qu’elle me permet, je me retourne, me retrouvant face à elle et je nous fais retrouver notre position initiale. Moi sur elle, mes mains tenant ses poignets, mes genoux l’encerclant, je la regarde dans les yeux.

« Oublie que je suis sensé être ton allié. Si j’avais été vraiment ton ennemi, quel est la première solution que tu aurais appliquée ? Qu’aurais-tu fait pour te libérer de moi ? »


Je la regarde droit dans les yeux en attendant sa réponse. Quel qu’elle soit, prouve moi que tu saurais te défendre réellement contre des ennemis, que tu n’attendras pas de te faire manger. Et réponds à ma prochaine question. Car même si je suis sensé être un être impassible, ça ne veut pas dire que les questions ne peuvent pas tourbillonner. L’heure est au sérieux Domino. A quel point pourrais-je te faire confiance pendant la durée de ta formation ?

« Pourquoi es-tu ici ? Dans le Clan ? Au milieu de vampires, si tu ne souhaites pas te faire transformer ? »


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MessageSujet: Re: Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino    Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino  EmptyDim 4 Oct - 10:29

Premier entrainement...
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Le renverser, j’aurais pensé cela plus dur, mais finalement mes capacité me surprenne encore. Ne montre pas tout Domino, rappel toi ses mots « Tu évolueras encore, mais garde le pour toi, ce sera ta meilleure arme pour ta survit. ». Mon échappatoire à cet enfer dans le quel je me suis enfermée. Pourquoi ai-je fais ça ? Pourquoi t’ai-je fais confiance à toi Godric et pourquoi ne leur ferais-je pas confiance à eux ? Qui me prouve que mon destin est celui d’opérer pour toi, qui me dit que ce n’est pas de les servir eux et de les suivre ? Ce rêve peut-être, prémonitoire ou pas, j’ai vu cet avenir qui semblait si beau, en ferais-tu vraiment parti Alex, comme je t’ai vu à travers ce flou sans savoir ton rôle dans mon avenir.

Tu as sauvé ma vie devant les maitres, je le sais, ton intervention m’a permis d’être là aujourd’hui et non pas six pieds sous terre ou encore en cavale pour le restant de mes jours. Je ne sais pas ce qui est le mieux finalement, les années qui s’offrent à moi ou celle que j’aurai pus avoir s’ils ne m’avaient pas accepter. Me le payeras tu Godric ? T’en voudrais-je pour ce que je vais endurer ici ? Je le verrai bien seul le temps pourra me donner cette réponse, pas toi, ni lui, ni même moi, juste le temps.

Je pourrais te montrer encore plus de mes pouvoirs, mais je préfère rester passer pour une enfant prétentieuse à souhait pour l’instant, révèle toutes tes cartes d’un coup et cela pourrait t’être fatal. N’oublie pas ton objectif, n’oublie pas pourquoi tu es là, encaisse leur confiance, devient leur allié et poignarde les dans le dos. Les yeux d’Alex dans les miens c’est à ça que je pense, mais en le regardant une question fait jour dans mon esprit, serais-je capable de le trahir lui ? Je ne le connais pas encore, et pourtant, je sens une certaine connexion entre nous. Comme s’il pourrait me comprendre ou m’apporter quelque chose. Qui es tu vampire ? Hormis le montre que je crois.

Les situations s’inverse, Alex repasse par dessus moi, demandant comment je peux me débarrasser de lui. Rapidement je me retrouve sur son dos, à dire qu’il est mort, fair play, il accepte sa défaite sans difficulté et un sourire se dessine sur mes lèvres. Mais il ne tarde pas à nous remettre dans cette position initial, si intime aux yeux du monde. Je souris toujours, assez fière de moi, je dois l’avouer. Il me demande cette autre solution. La désir tu réellement ? Tu pourrais la regretter Alex, fais attention à toi. Je ne l’ai utilisé qu’une fois pour ma survit, l’ennemi ne s’en ai pas relevé et je ne sais pas si je serais en mesure de la contrôler réellement. Je ne voudrais pas, par inadvertance de tuer en canalisant ma magie un peu trop dans un seul et même espace de mon corps.

- Tu ne veux pas vraiment le savoir.

Je braque mes yeux dans les siens, espérant pouvoir le faire changer d’avis, mais il ne semble pas enclin à ça. Il me demande de faire comme s’il était mon ennemi. Mais je n’ai pas besoin de toi pour savoir qui sont mes ennemis, et jusqu’a preuve du contraire, tu es le mien Alex. Jusqu’à me prouver que je peux me fier à toi, tu le seras, aussi longtemps qu’il le faudra. Aussi longtemps que durera ma mascarade.

Pourquoi es-tu ici ? Dans le Clan ? Au milieu de vampires, si tu ne souhaites pas te faire transformer ?

Sa question me désarmes quelques instants. Ne voulais tu pas que je montre cette autre solution ? Alors pourquoi ses questions ? Que veux tu réellement savoir. Une seule réponse me viens à l’esprit, mais le dire sera signer mon arrêt de mort, alors c’est autre chose qui sort de mes lèvres :

- La fuite… je fuis un passé douloureux en recherchant le pouvoir.

C’est à la fois faux, et merveilleusement vrai. Ce passé douloureux fuit, il est réel. Je repense à ma mère, à mon frère. Pourquoi tant de haine envers moi ? Et toi, papa, où es tu aujourd’hui ? J’espère au moins que de là où tu es, tu es fière de ta petite fille et de ses sacrifice pour l’humanité. Soit en paix.

- Je crois que tu voulais connaitre mon autre solution ?

Je redresse la tête vers son visage, je dois détourner l’attention, il ne doit plus penser à ses questions, et je sais exactement ce qu’il faut pour ça. Je rapproche mon visage du sien, et mes lèvres rencontre délicatement les siennes, je ne sais pas trop ce qui me traverse sentimentalement à cet instant, mais je sais ce qu’il se passe magiquement. Une décharge électrique se balade dans le corps d’Alex, il recule, convulsent légèrement, je n’y ai mis que très peu de magie, alors sa torture se termine rapidement sous mes yeux.
electric bird.
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MessageSujet: Re: Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino    Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino  EmptyLun 12 Oct - 21:27

Il est des choses qui sont immuables dans l'existence d'un être. La maîtrise du corps flanche toujours à un moment : face à un objet convoité, face à une traîtrise, face à un sentiment. Un homme face à une femme flanchera, une femme face à un homme charmera. Mais leurs corps les trahira.

Tu as réussi à te débarrasser de moi, tu m’as de nouveau prouvé que je ne suis pas invincible. Tes actions me promettent que mon enseignement sera très rapide. Quels secrets me caches-tu encore ? Quelles surprises me réserves-tu ? Presse-toi de tout me montrer, ça sera le meilleur moyen pour que nos leçons se terminent rapidement et que nous puissions tous les deux retourner rapidement sur le terrain. Ne t’y trompes pas, j’aime former de nouvelles recrues, mais être enfermé dans le château pendant une décennie, ce n’est pas un destin enviable. Surtout qu’une décennie de ton temps, c’est une grosse part de ta vie. Encore plus en te disant que tu fréquentes des vampires et des dangers mortels partout autour de toi. Alors montre-moi tout, même cette deuxième technique qui te rend si hésitante.

« Tu ne veux pas réellement le savoir. »


Ne pense pas pour moi Domino, même si je n’en donne pas l’air, je sais faire mes propres choix, je sais décider de mon avenir. Je suis les Maîtres oui, mais seulement car j’ai l’impression que c’est ici que je peux et que je dois agir. Aussi à cause de l’affection qui m’a lié et me lie toujours à eux. Mais ça ne suffit pas que je leur obéis aveuglement en m’oubliant avec. J’ai mes propres pensées, et ni toi, ni les Maîtres ne pourront les dicter.

Et je veux aussi connaître tes pensées. Comment en es-tu venue à croire que c’est le Clan qui t’apportera une belle perspective d’avenir ? Tu te trompes, le Clan t’attrape dans ses filets, t’observe, t’analyse, te garde si tu es utile puis te jette quand tu ne l’es plus, te traques si tu te rebelles. Ce n’est pas la place d’une jeune femme, ce n’est pas la place d’une mortelle. Tu t’es mise dans le pétrin, et tout ça pourquoi ? Pour le pouvoir ?

« J’ai du mal à croire que la recherche de pouvoir soit un motif suffisant. Si tu t’étais contenté de me dire que tu fuis un passé douloureux, je t’aurais surement prise pour une lâche, mais au moins ta raison aurait ressemblé à celle que l’humanité est capable de formuler. »


Mais ce n’est pas ce que je veux pour toi, je veux que tu me prouves que j’ai raison de m’intéresser à toi. Je veux que tu me prouves que tu es différente des autres. Pourquoi est-ce que je veux ça ? Je n’en ai aucune idée, toutes ses envies, je devrais les oublier, elles me conduiront sur le chemin de la perdition. Mais pour cette après-midi, je vais me laisser respirer. Je vais penser sans me restreindre. Je vais désirer sans me contraindre. Et ce que je veux, ce sont des réponses, c’est la vérité, c’est une femme qui vaut le coup d’être connue. Prouves-moi que tu es tout cela à la fois.

Faire attention à nos souhaits ? J’ai déjà entendu ses mots, mais ça n’a jamais été aussi vrai que quand ses lèvres touchent les miennes. Cela fait des années que je n’ai pas été aussi proche d’une femme, et je ne peux pas vraiment m’en réjouir. D’une parce qu’elle est mon élève, de deux parce que la douceur de son geste cache la douleur de ses actions. La douleur qui me foudroie un instant est presque assez forte pour franchir la barrière de mes lèvres. Si j’avais du décrire cette douleur, je dirais que c’est un retour en arrière, quand j’ai du dire adieu à mon fils, c’est comme si une épée rouillée s’enfonçait dans mon cœur. Je préférerais éviter d’ailleurs de vivre de nouveau cette expérience.

La douleur s’atténue et je me rends compte que même si je n’ai ni crié, ni gémis, j’halète légèrement. L’air me paraît un instant brûlant avant que je ne retrouve mon calme habituel, je relève les yeux vers Domino, et pour la première fois, je ne la vois pas comme une guerrière, ni comme une femme, mais comme une adversaire qui promettrait d’être redoutable. Ses yeux me font revoir ma position sur elle, mais je tente de rien en montrer, j’esquisse un léger sourire pendant que je murmure doucement.

« Baiser fatal n’est-ce pas ? Je préférerais éviter de recommencer si tu n’en vois aucun inconvénient. En tout cas, c’est une très bonne technique, même si j’espère pour toi que tu n’es pas obligée de tout le temps embrasser pour faire agir ainsi ta magie. »


Qu’est-ce qui me parcourt en cet instant ? Un intérêt clinique ? Un intérêt sensuel ? Une espèce de trahison aussi ? Je déteste quand mes sentiments prennent le dessus sur ma raison, je m’empresse de les chasser de mon esprit, de mon cœur. Je me redresse pour m’assoir sur mes talons et continue de l’observer.

« As-tu d’autres surprises de ce genre à me réserver ? Que je sache quoi t’apprendre tout de même, que je n’ai pas l’impression de ne servir à rien. Enfin nous pourrions toujours profiter de ce temps pour parler mais j’ai cru comprendre que tu n’aimais pas que je te parle autant. »


Vois-tu de la froideur dans mon ton ou ma voix ? Tu n’aurais pas totalement tord. Pour l’instant mes émotions sont bannies dans un coin de mon esprit, ne reste que ton instructeur. Instruis-moi d’abord, je t’instruirais ensuite. Chacun notre tour ma chère. A toi de commencer.

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Année 1994, Centre d'entraînement. Elève et professeur ou femme et homme ? | Alex & Domino

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