Un an de plus, oui aujourd’hui j’ai 16 ans. Enfin, ce soir. Je suis là, assise sur mon lit à regarder le plafond. Le soleil venait de ce couché. Victor avait fait donner une fête en mon honneur. Renata m’avait fait porter une robe rouge sang, assez comique, je dirais sur ma peau pâle. Comment tenté, le diable me direz vous ? Je regardais l’éclat ténébreux de ce plafond magique, il suivait maintenant mes humours, et son hésitation entre l’orage et le beau temps. Devais-je me sentir bien ou au contraire totalement perdu ?
Je savais à quoi j’avais passé ma soirée, et cela me terrifiait. Je n’avais pas fait attention aux membres du clan, ni même à Victor, malgré les danses que nous avions partagées. Cet homme ne m’inspirait que dégoût, alors que mon professeur et maintenant collègue, lui avait occupé toutes mes pensées Alex… Il avait été si beau dans son costume. Tout avait fait des efforts vestimentaires pour l’occasion, j’avais été flatté, même si la robe de Victoria et sa splendeur m’avaient laissé boudinent au milieu de ses sex-symbols de vampire. Pourtant, certain m’avait tenu la patte pendant de longues minutes, j’avais du accordé des danses à beaucoup pour complaire. On m’avait poussé à danser avec lui aussi, pour la forme, c’était même Victor qui avait donné l’idée.
Nous avions tournoyé longuement tous les deux, sans un mot, les yeux dans les yeux, puis ma tête reposée sur son épaule. Je m’étais doucement désolé de lui le plus amicalement possible en remarquant le silence qui s'était fait pour nous observer. Certains avaient applaudi, comme si nous leur avions offert un magnifique spectacle. J’avais doucement incliné la tête pour le remercier de ce moment et avais repris ma place auprès de Victor, la soirée avait fini par ce terminer au petit matin. Victor et Marcus avaient quitté le château pour une affaire, il ne devait revenir que quelques jours plus tard. Je m’étais alors retrouvée dans ma chambre, seule, à regarder le plafond en pensée. Pensé au fait que j’avais imaginé le corps d’Alex tout le long. Je m’étais retenue de le rejoindre à plusieurs reprises. J’avais eu envie d’aller m’asseoir sur ses genoux et lui donner un baiser passionné. Devant le monde entier, mais voilà qui aurait été une bien mauvaise idée.
Je poussais un long et profond soupire, baissant maintenant la tête pour regarder ma porte, je n’aurais qu’à l’ouvrir, traversé un petit mètre et ouvrir sa porte pour le rejoindre. J’en mourrais d’envie et une petite voix me disait qu’il ne me repousserait pas. Pourquoi cela ? Peut-être son regard sur moi lorsque nous avions dansé.
Finalement, je me levais de mon lit. Je me regardais dans le miroir, remis doucement mes cheveux en place, laissant tomber ma robe sur le sol pour attraper ma robe de chambre de soie. Enfin, je me retournais, traversant ma chambre, la quittant, m’assurant qu’il n’y avait personne pour me voir et j’ouvrais la porte d’Alex.
Je le vis se redresser dans son lit pour me regarder de façon plus qu’interrogative. Je ne lui fis qu’un doux sourire en m’approchant du lit. Quand je suis arrivé à son bord, je plongeais mon regard dans le sien, défaisant le noeud qui enserrait ma taille et fit tomber cette robe de chambre sur le sol de sa chambre, me retrouvant complètement nue sous ses yeux. Il me regarda longuement, je m’attendais presque à ce qu’il me rit au nez. Pourquoi avais-je fait cela ? J’étais prête à me retourné et fuir lorsqu’il me prit dans ses bras, m’allongeant sur le lit, m’offrant un baiser. Un sourire se dessina sur mes lèvres, puis doucement, délicatement, il me prit, faisant de moi la femme la plus comblée au monde.
Je me réveillais plus tard dans la journée dans son lit, ses bras autour de moi. Un sourire étira mes lèvres aux souvenirs de cette magnifique nuit. Mais je savais que je ne pouvais pas rester, au vu de l’heure, je devais me hâter pour rejoindre Victor pour son cours. Je quittais doucement le lit sans un bruit, rejoignant ma chambre, toujours ce sourire aux lèvres. Je retrouvais ma chambre, m’habillant rapidement en tenue d’entraînement pour rejoindre Victor ensuite.
Que ne fut ma surprise lorsqu’il se rua sur moi pour me donner une gifle, une gifle si forte que je tombais à terre, la joue rouge et la douleur lancinante. Je me redressais à demi, ne comprenant rien et le regardant. Il se jeta sur moi et cracha ses mots :
- Petit trainé. Te donner ainsi à Alex, je sens son odeur sur toi. Je vais lui faire arracher la tête. Mon coeur se serra, je n’avais pas pensé un seul instant à l’odeur d’Alex sur moi. Je luttais contre les larmes qui menaçaient de couler sur mes joues. Je devais être forte et trouvée une solution rapidement si je voulais pouvoir le sauver. Je pris tout le courage que j’avais en moi pour plonger mon regard dans celui de Victor et dire d’une voix grave, et à la fois sauve, utilisant tout mon art de manipulatrice dû à mes années d’entraînement :
- Il n’est rien, je n’ai passé la nuit avec lui que pour te satisfaire Victor. Un minimum d’expérience pour te combler.Ma voix sembla le satisfaire, ses lèvres s’écrasèrent sur les miennes avec force, je n’eus d’autres choix que de répondre à son baiser et le laisser faire ce qu’il voulait. En l’espace de seulement quelques heures, je pus vivre le plus bel instant de ma vie et le pire.
Une heure plus tard, Victor déposa un baiser sur mes lèvres et quitta la pièce, me laissant seule. Je me rhabillais sans savoir quoi faire, je quittais à mon tour la salle et rejoignais, ma chambre pour m’écrouler en pleure sur le lit. Ce qui venait de ce passé n’était ni plus ni moins qu’un viol.
Je ne sais pas, combien d’heure avaient passé avant que je réagisse au fait que je devais rejoindre Alex, cela me fit sourire tout de même, l’idée de le rejoindre. Mais j’avais de sa réaction, car nul doute que lui aussi sentirait l’odeur de Victor sur moi.
Comme pour atténué ce qu’il s'était passé, je pris une douche, restant de longues minutes à sécher mes larmes. Puis, un petit temps plus tard, j’entrais dans la pièce où je devais rejoindre Alex, je lui offris un mince sourire, mais lui ne m’adressai pas un mot, se contenant d’écouté ce que j’avais à lui dire sur les nouvelles informations données puis parties, me brisant un peu plus sur le coup.
code par slana