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 Flash-Back, Découvertes, découvertes... | Année 2006 | Anabelle a 24 ans.

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Anabelle TonksAnabelle Tonks
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Date de naissance : 19/12/1981
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Localisation : Ecosse.
Emploi/loisirs : Professeur de spirimagie à Poudlard.
Humeur : Joyeuse et délurée.
MessageSujet: Flash-Back, Découvertes, découvertes... | Année 2006 | Anabelle a 24 ans.   Flash-Back, Découvertes, découvertes... | Année 2006 | Anabelle a 24 ans. EmptyMar 23 Juin - 19:56



Moi, une Naïade ? Merci de m'avoir menti toute ma vie maman...

« Arrivée du Port-au-loin #992, départ d’Ecosse, Ministère de la magie anglais. Bienvenue en Italie Madame Tonks, il est 15h22. »

« Merci à toi, voix préenregistrée. »


Mon ton était acide mais bon, personne ne pouvait l’entendre depuis ma zone d’arrivée. Alors que je récupérais le badge m’ayant servi de port-au-loin pour le déposer dans la caisse prévu à cet effet, je ne pus empêcher mon regard de sonder les alentours. Le régime Utopia avait laissé des marques, et là, en Italie, dans le royaume où mon père avait les pleins pouvoirs, cela faisait remonter en moi mes vieux instincts guerriers.
Alors que je marchais pour sortir du ministère de la magie italien, je remarquais immédiatement Albert. Albert était au service de notre famille depuis près de 50 ans, et je l’avais toujours connu. Ainsi, même avec mon nouveau nom, mon père avait tout de suite fait le rapprochement. Bon, en même temps, j’étais là pour le confronter, lui et tous les autres. Un sourire amer étira quelques secondes mes lèvres, me surprenant moi-même. Eric avait eu une grande influence sur moi, apparemment, je prenais mon indépendance… Bien que trop tard.
En secouant la tête, je me rapprochais d’Albert et de ce que j’espérais être ma dernière confrontation avec ce semblant de famille que je me trimballais.



Ooooo0ooooO


S’écrouler sur le lit et ne plus bouger. C’était ma seule pensée. Et la seule chose qui me faisait tenir en traversant les longs couloirs de notre manoir. Quand enfin, je pus m’écrouler, je le fis, oubliant toutes les leçons de grâces et bienséances que m’avaient enseignées mes parents.
Je fis en sorte de ne penser à rien pendant plusieurs secondes, travaillant mon occulmencie pour me calmer et ne pas me mettre à hurler de colère dans ma chambre vide. Cet homme… Celui qui était censé être mon père, je ne le reconnaissais plus. Il m’était devenu étranger.

Toc toc.
Je relevais la tête. Une personne toquait à l’entrée de ma porte, et en utilisant une pointe de légimencie, je pus identifier l’esprit de ma mère. Je soupirais doucement en me redressant dans une position correcte et en prenant la parole, assise de là où j’étais. Je n’allais certainement pas me lever pour l’accueillir.

« Entrez Mère. »


Pour bien lui montrer à quel point sa visite me dérangeait, je parlais en anglais. Je savais qu’Assylia, ma mère, détestait cette langue, bien que je ne comprenne pas pourquoi. En tout cas, tout ce qui la dérangeait été bon à prendre.
Ma mère entra dans la salle, habillée comme à chaque fois sobrement et classiquement. Avec un tailleur pour être précis. Un sourire sombre étira mes lèvres, l’Italie était assez avancée pour mettre dans la vie de tous les jours des tenues moldus, mais à côté, nous gardions nos mariages arrangés. Sa couronne de cheveux sombres étaient retenues dans un chignon, cela me rappela que dans ma jeunesse, mon plus grand jeu était de détruire ce chignon pour jouer avec les cheveux de ma mère. C’était la seule à me procurer de la tendresse et de la douceur, et maintenant, à la voir, je me demandais quand est-ce que nous étions devenue des étrangères l’une pour l’autre.

« Anabelle, tu as été bien silencieuse ce soir. Tu vas continuer longtemps ainsi ? »

« Aussi longtemps que je le voudrais, vous ne me contrôlez plus Mère. »


« Anabelle… »


Mère poussa un soupir en s’installant à mes côtés, je réprimais de justesse un mouvement de recul. Quelque part, elle devait ne pas se sentir responsable. Après tout, elle n’avait jamais agis contre moi, elle n’avait juste pas agit.
Après un instant de silence à mes côtés, elle reprit la parole, d’une voix douce et toujours aussi chantante, parfois, je me demandais si elle ne posait pas un sort sur sa voix pour la rendre aussi hypnotisante, mais je ne préférais pas savoir.

« Anabelle, ma chérie, tu sais, j’ai été ravie pour toi, quand j’ai su que tu étais mariée. Au début, j’ai eu peur, alors j’ai envoyé Albert regarder, voir si cet homme profitait de toi, et il m’a répondu que non. Eric Tonks est apparemment quelqu’un de haute lignée qui pourrait… »


« Tais-toi. Juste, taisez-vous, Madre. Je vous interdis de commencer à parler ainsi d’Eric, vous ne le connaissez pas, et vous ne me connaissez plus depuis que je suis parti d’ici pour vivre ma vie, il y a de cela plusieurs années déjà. »


Et surtout, ne me parlez plus d’Eric, sinon je vais m’effondrer. Voilà ce que j’aurais voulu dire. Mais je savais que l’éducation de ma mère ferait que si je lui dévoilais une seule faiblesse, elle en profiterait immédiatement. Je me mordillais les lèvres, penser à Eric, me faisait penser à Oliver, et au choix que je n’avais pas pu faire.
On sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on gagne. En disant la vérité à Oliver, j’avais perdu son respect, et j’avais détruit sa relation avec Eric. En disant la vérité à Eric, j’avais perdu son amour, et même son amitié.
Quelque fois, je me demandais si le mieux pour moi n’aurait pas été de me taire quand j’avais rencontré Eric pour juste affronter mon destin et celui que Marco avait choisi pour être mon mari. Peut-être n’aurais-je ainsi pas eu mon  cœur s’ouvrant en deux dans ma poitrine ? Et peut-être Eric et Oliver aurait pu reconstruire leur relation, et devenir un peu plus proche ?
Maintenant, tout cela ne serait plus que des questions dans ma tête, sans possibilité d’avoir une réponse, car j’avais trop tardé, et je nous avais fait du mal. A tous les trois.

Assylia reprit la parole et me sortit de mes pensés. Sa voix toujours aussi ensorcelante avait une touche d’hésitation que je ne lui avais jamais connue.

« Il va falloir que je te parle de quelque chose Anabelle, quelque chose dont j’aurais du te parler depuis longtemps. Mais je sais que ce n’est pas encore le moment et que tu vas mal pour l’instant, alors je ne t’en dirais rien pour l’instant. Mais quand tu te sentiras prête, je veux que tu viennes me voir, je te dois la vérité maintenant. »

« De quoi parlez-vous, Madre ? »


« Juste, plus tard Anabelle. Ce n’est pas encore le moment. Je ne suis pas prête et toi non plus. »


«  Et mon libre arbitre ? Comme toujours, vous l’oubliez, Madre. »


Cette fois, Assylia ne me répondit pas, et elle se releva. Quelques secondes plus tard, la porte de ma chambre était refermée. Pendant un instant, je restais immobile, pour après attraper un de mes nombreux coussins que je balançais fortement sur la porte.
Cela ne servait à rien, mais ça défoulait grandement. Et cela me permit de reprendre assez le contrôle de moi-même pour réfléchir. Donc ma mère connaissait un secret me concernant et qu’elle devait me révéler. Ça devenait une norme ces temps-ci. Et au vu du caractère fuyant de ma mère, je n’aurais pas tout de suite mes réponses. J’avais vraiment une super famille. Super cinglée aussi…



Ooooo0ooooO


Changement de décor. Après plus de trois jours à supporter ma famille, me voilà enfin sortie. J’ai bien cru que ce jour n’arriverait jamais. Comme quoi, même les idiots comme mon père pouvaient comprendre au bout d’un temps que me garder trop longtemps pouvait être risqué pour eux.

Une brise souleva mes cheveux, pendant que je commençais à marcher. Mon regard faisait le tour de la zone, revoyant dans ma tête toutes les sorties que ma mère organisait à ce Lac. Je n’avais jamais compris son obsession pour cet endroit. Certes, il était étrangement beau, et la nature sauvage y était magnifique, mais c’était très loin de chez nous, et pourtant, Assylia m’y amenait tous les ans.
Mes pas me conduisirent au ponton du Lac où je m’assis, mes pieds nus frôlant l’eau. Je pus enfin me détendre. La journée avait été longue, la semaine même. En fait, ces derniers temps avaient été longs. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Eric, à Oliver, à Emanuele, à Poudlard et à ma situation actuelle. Je ne savais plus quoi faire pour arranger les choses. Et je ne savais pas si retourner en Angleterre était une meilleure idée que rester ici, même si en restant en Italie, je risquais de commettre un meurtre très prochainement.

J’ouvris mon téléphone pour voir que Marie m’avait envoyé un message, me confirmant que la potion fonctionnait toujours pour Eric. Au moins, c’était un soulagement, de savoir que même si je n’étais pas là, Marie pouvait l’aider à garder le contrôle de son côté sombre. Je lui répondis rapidement, la remerciant et lui confirmant que j’étais toujours en Italie et que je ne savais pas quand je rentrerais. J’éteignis ensuite mon téléphone avec un pincement au cœur. Je m’en voulais de laisser en plan Marie et Poudlard, de les laisser gérer l’absence de professeur, car je les avais prévenu trop tard. Mais je ne pouvais plus supporter de rester en Angleterre.
Je ne pouvais plus supporter mon reflet dans un miroir de toute façon.

« Voici des pensés bien déprimés. J’aurais honte à ta place. »


« De quoi ? »


Je me retournais en sursaut, à deux doigts de tomber à l’eau, pour me rendre compte de la présence d’un homme à mes côtés. Plus âgé que moi, mais assez beau, même si certains ne seraient peut être pas d’accord avec moi. Il avait une espèce de prestance dans sa façon de tenir, mais ses yeux me mirent mal à l’aise, tellement froid, et un peu fou. De couleur dorée d’ailleurs. Lycanthrope ou Nymphe donc. En me rappelant du lieu de notre rencontre, sur ce lac, je penchais plutôt sur Nymphe des eaux, Naïade plus précisément.
Après quelques secondes, je compris enfin ses propos, et je pus me rendre compte qu’il avait lu dans mon esprit. Et pourtant, mes boucliers étaient levés, cela n’aurait pas du être possible. J’étais à deux doigts de paniquer à ses côtés, pendant qu’il me répondait avec un sourire.

« Superbe éloquence, superbe élocution également. J’aurais pensé qu’Assylia t’aurait donné une meilleure éducation. »

« Comment connaissez-vous ma mère ? »

« Nous avons eu une relation ensemble. »


« Quoi ? Cela ne peut pas être possible. Ma mère est mariée et fidèle. »

« Jusqu’à un certain point oui. »


L’homme à mes côtés me regardait avec un sourire. J’avais l’impression que tout cela l’amusait légèrement. Mais je ne pouvais en être sur, son sourire était tellement froid, et ses yeux, tout comme son visage, était redevenu sans vie. Un frisson parcourut mon échine sans que je ne puisse le retenir. Il commençait à me faire flipper, et pourtant, il m’en fallait beaucoup pour cela. Ni les sorciers, ni les Wendigo, ni les vampires, ni les lycans n’avaient réussis à me faire peur, et là… Trois minutes après son apparition, cet homme me flanquait la frousse. Et l’une des pires de ma vie. Son sourire s’agrandit, même s’il resta toujours aussi froid, me faisant comprendre qu’il était toujours dans mon esprit.

« Notre discussion est stérile, elle reprendra plus tard. Quand j’aurais fais sauter les verrous de ta magie. »

« Quel… ? »


Je n’eus pas le temps de poser ma question, que déjà cet homme tendait sa main sur mon visage. Au début, rien ne se passa, et j’allais reprendre la parole pour poser ma question, quand une douleur au creux de mon ventre me prit par surprise. En quelques secondes, cette douleur s’était propagé dans tout mon corps, telle une brûlure, ou de l’acide. Alors que je tentais de m’aider de l’occulmencie pour ne pas crier sous la douleur, l’homme reprit la parole.

« Je m’appelle Vasilir, et il est temps pour toi, Arabella, de reprendre la place qui te revient dans notre société. »


Arabella ? Je ne m’appelais pas Arabella mais Anabelle. Cet homme était cinglé, et il me faisait je ne sais quoi. Sans compter qu’il était apparemment toujours dans mon esprit car il reprit la parole.

« Ton nom humain est Anabelle. Mais ton nom, ton vrai nom pour mon peuple est Arabella. Quand à la situation, j’ai juste activé ton héritage. Nous continuerons cette discussion plus tard Arabella. »


Mais bien sur. Va voir ailleurs si j’y suis mon grand, dès que la douleur s’en va, je file.
J’entendis un léger bruit à mes côtés, et je crus comprendre que c’était un rire de la part de Vasilir. Mais déjà, l’inconscience m’emportait, je pus malgré tout sentir le froid se déposait sur ma peau, ainsi qu’une certaine sensation d’oppression et de liberté. J’entrouvris les yeux une dernière fois pour me rendre compte que le ponton s’éloignait et que Vasilir nageait dans l’eau avec moi dans ses bras. Avant que je ne puisse paniquer, à l’idée de me noyer, ou à l’idée de cet héritage, je sombrais dans le noir. Pour un long moment…



Ooooo0ooooO


« En réalité petite fille, je suis le conseiller du Roi, et en quelque sorte, son bras droit. C’est pour cela que tu as échappé à la mort quand ta naissance est parvenue à nos oreilles. »

« Oh super. J’en suis enchantée papà. »


Mon ton était empli de sarcasme, mais au vu de la tête de Vasilir, celui-ci ne comprenait pas le sarcasme. Une grimace déforma un instant mes lèvres. Franchement, s’il ne connaissait pas mon principal mode de communication, nos conversations allaient vite tourner en rond. Et je ne comptais pas faire d’effort avec lui, surtout quand nos débuts avaient été aussi mouvementé à cause de lui. Va te faire voir papou, et laisse moi tranquille. J’ai bien assez à gérer avec toutes ses découvertes. Autant celle de mon ascendance de Naïade et donc de ma transformation en hybride, que la découverte de la tromperie de ma mère pendant autant d'années. J'aurais bientôt besoin de vraies vacances moi.



Ooooo0ooooO


« Pourquoi est-ce que vous êtes aussi froid ? »

« Les émotions sont pour les faibles… Ou pour les humains. »

Silence d’à peine quelques millisecondes. Tout de suite après ces mots, je pus devenir l’opportunité qu’ils m’offraient. Je n’avais pas été une Serpentarde pour rien. C’est pour cela que je lui répondis avec détermination.

« Apprenez-moi. »

« Quoi donc ? »


« A devenir comme vous. »


Je crus remarquer une pointe de surprise dans ses yeux, mais je dus me tromper. Il ne pouvait pas ressentir de la surprise. En tout cas, un sourire froid étira ses lèvres et il hocha légèrement la tête.

« Bien. Commençons alors ma fille. »



Les mots surlignés sont ceux dits en italiens.
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Flash-Back, Découvertes, découvertes... | Année 2006 | Anabelle a 24 ans.

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